Vie privée
Dire que l'on ne se soucie pas du droit à la vie privée car on n'a rien à cacher revient au même que dire qu'on ne se soucie pas de la liberté d'expression parce qu'on n'a rien à dire.
Edward Snowden
Idées
- Il n'y a pas de liberté sans protection absolue de la vie privée.
- La société de surveillance pèse avant tout sur les plus vulnérables et les plus pauvres.
- La Démocratie Numérique inscrit dans sa Constitution et dans son Code la protection de la vie privé.
- La meilleure façon d'éviter le vol de données est de ne pas les stocker.
- Un texte de référence
De quoi parle-t-on ?
Perdre notre droit à la privée, c'est accepter :
- D'être tracés dans tous nos déplacements
- De voir nos échanges surveillés (qui, où, quand...)
- Que nos activités numériques soient surveillées.
La perte des libertés
Cela nous conduit inévitablement à la perte de nos libertés.
- Notre liberté d'expression sera réduite par l'auto-censure, avant même toute mesure répressive.
- Notre liberté de contact et d'échange dans les communications sera également auto-censurée ; cette personne est-elle considérée comme dangereuse ? Vais-je prendre le risque de lui parler ?
- Notre liberté de réunion sera mise à mal pour les mêmes raisons.
- Notre liberté d'action en général. Il faudra toujours se demander : quels sont les risques que je prends en achetant ce livre ? En visitant ce site ? En disant ceci à telle personne ?
L'aspect social
Autre constante de ces pages : ce sont toujours les plus pauvres qui trinquent. Il en va de même dans la société de surveillance qui s'installe.
Posez-vous la question suivante : à chaque moment de l'histoire, qui souffre le plus d'une surveillance injustifiée ? Ce ne sont pas les privilégiés, mais les personnes vulnérables. La surveillance n'est pas une question de sécurité, c'est une question de pouvoir. Il s'agit de contrôle."
Edward Snowden
Ce n'est pas le refus des cookies qui va nous sauver !
Les risques de détournement
Ces immenses quantités de données seront non seulement exploitées par les autorités, mais forcément aussi piratées, récupérées et utilisées par des acteurs qui pourraient être encore plus malveillants et dangereux.
Et c'est inévitable. Trop de gens ont accès, il y a trop de failles humaines et techniques dans les accès ces données pour qu'un groupe motivé et bien doté ne puisse accéder à n'importe quelle base de données personnelles.
Protection de la vie privée
L'identité de la démocratique numérique
- La "vraie" identité fournie par la La Démocratie Numérique est un certificat numérique. Elle porte des informations privées (nom, adresse, etc...) mais le vrai identifiant est la clé publique, qui transmet déjà beaucoup moins d'informations.
- Chaque application de la démocratie numérique fera usage du minimum de données personnelles nécessaire au fonctionnement de l'application.
Liberté d'utilisation et pseudonymes
- Si l'identité officielle de la démocratie numérique est indispensable pour participer activement au système (toucher son revenu universel ou exercer son droit de citoyen), rien n'oblige les individus à l'utiliser pour d'autres raisons.
- Chacun est libre de générer des identités supplémentaires, qui pourront être utilisées librement pour l'accès à tous les autres services.
- Cela est valable pour l'identité comme pour les portefeuilles numériques, permettant à chacun de gérer ses identités comme il l'entend pour l'essentiel de sa vie privée.
La stratégie de l'évitement
Partant du principe que toutes les bases de données seront finalement piratées, les bases les plus sûres sont celles qui n'existent pas. Il s'agit donc de remettre en question l'existence même des bases. Par exemple, sur un site de vente en ligne, pourquoi le site devrait-il stocker vos informations personnelles, si vous pouvez les transmettre en un clic en permettant l'accès temporaire à certains éléments de votre identité numérique (officielle ou pseudonyme) ?
Il s'agit donc de transmettre des informations à la demande et à la carte, en évitant de les stocker à chaque fois que c'est possible.