9.1. Introduction
Le système actuel dispose de tous les moyens politiques, militaires et économiques pour neutraliser les propositions de société alternative.
Même l'élection de personnes favorables à la Démocratie Numérique au travers des systèmes électoraux actuels ne permettrait probablement pas sa mise en place, en raison des traités internationaux en place, de l'inertie de l'administration et du contrôle des médias par le système.
Une révolution violente serait probablement vouée à l'échec elle aussi ; tout d'abord car les révolutions tendent à faire apparaître des leaders plus intéressés par leur pouvoir que par celui du peuple. De plus, la Démocratie Numérique ne peut se mettre en place du jour au lendemain. Les applications doivent être développées, testées, une première version des Constitutions doit être écrite...
La Démocratie Numérique se fera donc à travers une révolution non-violente, en se construisant à côté du système comme une expérience qui gagnera progressivement en maturité. Elle n'attaquera pas le système frontalement mais développera une proposition alternative attrayante, qui incitera les citoyens à y participer et deviendra finalement impossible à ignorer.
L'avis infalsifiable de millions de personnes commençant à voter sur la blockchain de la Démocratie Numérique deviendra rapidement une force politique significative ; et lorsque la masse critique sera atteinte elle rendra simplement les institutions politiques existantes obsolètes.
Mais le système va lutter contre la Démocratie Numérique. C'est là que se jouera le test de confiance ultime : la domination du système n'est possible que parce que nous l'acceptons. Si suffisamment de citoyens de la Démocratie Numérique font bloc pacifiquement, plus rien ne pourra empêcher la transition.