3.1. Introduction
La Démocratie Numérique met Internet et ses technologies dérivées au service des citoyens pour leur confier la gouvernance de la société.
C'est une construction de confiance :
- confiance dans la capacité des Hommes à faire collectivement les bons choix politiques.
- confiance dans le futur de l'Humanité et sa capacité à résoudre les problèmes.
- confiance dans la capacité des outils numériques à protéger les libertés.
La technologie est la solution, pas le problème
Tout comme il n'était pas possible de supprimer l'imprimerie et les livres, il n'est pas possible de supprimer Internet et les possibilités qu'offre le réseau. La technologie ne disparaîtra pas. Une lutte pour un retour à la monnaie papier ou le refus d'utiliser les outils numériques est voué à l'échec. Il faut accepter le progrès et en saisir les opportunités !
La bonne question est la souveraineté exercée par le peuple sur ces outils. Et si c'était les citoyens qui contrôlaient la monnaie, au travers de cryptomonnaies incorruptibles ? Et si une démocratie directe pouvait s'exercer grâce à un vote électronique certifié par la blockchain, supporté par une identité numérique infalsifiable ?
Oui, ce sont aussi les outils du système ! Mais au lieu de les mettre au service de l'oppression, ils pourraient être Open Source, développés et audités publiquement, et utilisés pour prendre de réelles décisions politiques. La démocratie, une partie de la Constitution en fait, seraient alors exprimée dans le code de ces outils, faisant d'eux le nouveau support de la société démocratique.
L'éducation et la liberté d'expression
Cet exercice direct de la démocratie, porté par les outils numériques, est rendu possible par le retour de la liberté d'expression dans les médias et sur les réseaux. Seul un citoyen bien informé peut faire les bons choix, et nous devons avoir confiance en l'intelligence collective pour avoir les bonnes idées, les exprimer publiquement, et finalement gouverner.
Cela passe par la mise en oeuvre de réseaux sociaux indépendants, libres, permettant à chacun de s'exprimer et de débattre. Ici aussi, la solution est dans l'Open Source, pour avoir des plateformes transparentes et auditables et éviter les algorithmes manipulateurs de contenu.
L'éducation doit aussi se transformer. Le savoir est aujourd'hui disponible gratuitement sur les réseaux et le fonctionnement de l'éducation n'en tient pas compte. En revanche, l'éducation à la citoyenneté, l'apprentissage de l'esprit critique et les enjeux d'un monde libre sont absents des programmes. La machine à fabriquer des adultes politiques n'existe pas !
L'aspect mondialisé
Il n'y a pas de retour arrière non plus sur la mondialisation. Nous n'avons jamais été aussi conscients de la petitesse de notre planète, de sa finitude et de son isolement dans l'espace.
Avec les menaces que posent nos moyens technologiques, un début de gouvernance internationale est donc inévitable, sans doute même indispensable à notre survie en tant qu'espèce. Mais est-ce un problème ?
Là aussi, c'est une question d'outils et d'objectifs. Une gouvernance internationale doit être tourné vers la préservation des libertés fondamentales, l'exercice de la démocratie numérique et la coopération entre nations. Il doit aussi être tourné vers l'extérieur. L'espace nous attend !
Il doit enfin être neutre vis-à-vis de la diversité des populations, des cultures et des modes de vie. Il ne s'agit pas d'imposer une culture mondiale mais de proposer une plateforme de discussion internationale, avec toujours les mêmes exigences de transparence, de démocratie et d'auditabilité.
Le temps long
Enfin, la démocratie numérique vise à pérenniser l'espèce humaine et la vie sur Terre.
Débarrassée par définition du carriérisme politique, elle permet de mettre en oeuvre une stratégie inscrite dans le temps, sur des dizaines d'années et plus si nécessaire.
Grâce à cela, la démocratie numérique peut traiter des questions de fond telles que la gestion du climat, des ressources ou de l'espace.